DIAMA

Le barrage de Diama a été construit entre 1982 et 1985. Il a été mis en service en 1986. Les photos et images suivantes rappellent certaines étapes clés.

Pose de la première pierre du barrage de Diama en 1979
par les Présidents Moussa TRAORE, Khouna Ould HAIDALLA et Léopold S. SENGHOR

Le barrage de Diama a été construit entre 1982 et 1985. Il a été mis en service en 1986. Les photos et images suivantes rappellent certaines étapes clés.

Construction du barrage de Diama

Le barrage de Diama

Les principales caractéristiques et fonctions du barrage de Diama et de ses ouvrages annexes et accessoires.

Le barrage proprement dit est constitué de :

Un  évacuateur des crues (capacité d’évacuation de 6 500 m3/s avec une vanne bloquée en position de fermeture totale) de 170 m de longueur et de 35 m de largeur, équipé de :

7  vannes-segment de 20 m x 11,5 m, 2 vannes de restitution de 1,00 m x 1,50 m ;

1 pont routier à deux voies reliant les 2 rives du fleuve  Sénégal ;

1 batardeau  amont  de  6  éléments, 1 batardeau aval de 6 éléments et

1 portique de manœuvre du batardeau amont.

Une écluse de navigation de 13 x 175 m équipée de :

2 portes busquées (amont et aval);

1 pont basculant de 13 m de portée;

4 vannes aqueducs de 1×2 m;

1 batardeau amont de 4 éléments, 1 batardeau aval de 4 éléments;

1 portique manœuvre du batardeau aval de l’évacuateur de crue et batardeaux de l’écluse;

8 petits batardeaux aqueducs et 2 portillons de manoeuvre des batardeaux des aqueducs

Une digue de bouchure du lit mineur de 440 m;

Deux digues de fermeture du lit majeur prolongeant les ouvrages jusqu’au Tound Birette en rive droite et au Tound N’Guinor en rive Gauche.

Le barrage de Diama, situé sur le fleuve Sénégal près du village de Maka-Diama, à 27 km en amont de Saint-Louis, a été achevé en août 1986. Il a été conçu pour plusieurs objectifs, notamment :

  1. Barrage anti-sel : Avant sa construction, l’eau salée de l’Atlantique pénétrait jusqu’à 250 kilomètres à l’intérieur des terres, rendant les terres impropres à la culture. Le barrage de Diama a permis de bloquer cette intrusion saline, préservant ainsi les terres pour l’agriculture et l’irrigation en double culture. Il a également amélioré le remplissage du lac de Guiers (Sénégal) et du lac de R’kiz (Mauritanie) ainsi que la dépression de l’Aftout-es-Sahel (Mauritanie).
  2. Navigation : Le barrage régularise le cours d’eau, le rendant entièrement navigable. Il facilite également le franchissement routier entre les deux rives du fleuve Sénégal, dont le cours marque la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. Les voyageurs doivent payer un péage pour utiliser ce passage.
  3. Irrigation : Actuellement, grâce au barrage, 130 000 hectares sont irrigués dans la vallée.
  4. Approvisionnement en eau potable : Le barrage fournit 100 % de l’eau potable à Nouakchott, la capitale mauritanienne, et près de 60 % à Dakar

Le barrage de Diama est un barrage mobile qui s’ouvre en période de crue pour permettre l’écoulement normal du fleuve et se ferme en période d’étiage pour empêcher la remontée des eaux salines. Une écluse de navigation permet le passage des bateaux. Le coût total des travaux s’est élevé à environ 36 milliards de francs CFA (environ 55 millions d’euros)

La commune de Diama est située au nord-ouest du Sénégal, à quelques kilomètres de Saint-Louis. Elle est composée des zones de Tackk GagneDebi TiguetYalla Mboudoum, et enfin Mboudiom Berress. Diama partage une frontière avec la Mauritanie et abrite un barrage qui permet la dessalinisation de l’eau du fleuve Sénégal. Ce barrage, construit entre 1981 et 1986, joue un rôle essentiel dans l’alimentation en eau potable de Nouakchott, la capitale mauritanienne (à 100%), ainsi que de Dakar (à près de 60%). Le certificat d’entretien consacrant la réception définitive du barrage a été signé le 18 mars 1988

Le maire actuel de Diama, Oumar Sow, se souvient de l’inauguration en 1986 : « J’avais environ 25 ans, je me rappelle tout : on passait la nuit ici, on a dansé… C’est devenu un autre monde avec le barrage ».

En somme, le barrage de Diama est un exemple de gestion partagée de l’eau entre le Sénégal et la Mauritanie, et il a considérablement amélioré l’accès à l’eau dans la région.