Gestion de l’eau et de la redevance
La ressource en eau
Une retenue de 250 à 580 millions m3 entre les cotes +1,5 et +2,5 m IGN sur 380 km en saison sèche;
Le volume de la retenue de Diama évolue en fonction de la cote du plan d’eau
Volume maximum stocké à la cote +2,2 m de 465 m3, inférieur à la capacité maximale, imposé par les limites des digues ;
Apports de Manantali (eaux turbinées et lâchers);
Un volume moyen annuel de 20 milliards de m3 mobilisable à partir de Bakel;
D’importants rejets non valorisés, de 13 milliards de m3 en moyenne en aval de Diama soit 67,6% des apports enregistrés à Bakel;
Près de 3 milliards de m3 facturés par an, soit 14% des apports annuels.
Niveau de la retenue à Diama en m IGN | Surface de la retenue en km2 | Volume de la retenue en millions de m3 |
1,00 m IGN | 174 | 150 |
1,25 m IGN | 199 | 195 |
1,50 m IGN | 235 | 250 |
1,75 m IGN | 282 | 315 |
2,00 m IGN | 334 | 395 |
2,10 m IGN | 356 | 430 |
2,20 m IGN | 376 | 465 |
2,50 m IGN | 433 | 585 |
Le tableau suivant montre l’évolution des volumes écoulés à Bakel et à Diama
En moyenne sur les 10 dernières années, 20 milliards de m3 s’écoulent à Bakel et 13 milliards sont lâchés à Diama, soit 67% (le tiers).
La gestion de l’eau se fait selon les consignes de la Commission Permanente des Eaux (CPE) en respect des directives d’exploitation et de maintenance du barrage.
Objectif général de la gestion de la retenue de Diama : Maintenir le niveau de la retenue à la cote la plus haute possible et le plus longtemps possible tout en respectant les contraintes spécifiques liées au barrage.
•Gestion de la retenue de Diama en fonction des saisons :
–En période de crue (mi – juillet à fin octobre): Le niveau de la retenue de Diama est maintenu à la cote de gestion 1,50 m IGN (sauf en cas de crues fortes imposant la mise des vannes hors d’eau : c’est alors le régime naturel).
–En période de saison sèche (novembre à juillet) : Le niveau de la retenue est régulé à des cotes se situant actuellement autour de 2,10 m IGN;
–Le début et la fin de la saison d’hivernage correspondent à des périodes de transition :
Baisse progressive du niveau de la retenue en Juillet
Hausse graduelle du niveau de la retenue à partir de mi-Octobre
•L’extension des digues latérales du fleuve Sénégal en amont de Rosso (Rosso – Gani en RD, Rosso – Dagana en RG), permettra de rehausser la cote de gestion de saison sèche de la retenue de Diama jusqu’à 2,50 m IGN.
Gestion de la redevance
Fondement juridique de la redevance: la convention portant création de la SOGED précise:
•En son Article 12:
« La SOGED a le droit exclusif de vente de l’eau du fleuve Sénégal pour tous les usages autres que la production électrique et d’assurer des prestations de services par l’intermédiaire des ouvrages communs dont la gestion lui est confiée. »
•En son article 13 :
« La SOGED tire ses ressources à titre principal, des produits de la vente de l’eau. Les Etats membres s’assureront du paiement par les utilisateurs du prix des fournitures d’eau effectuées par la SOGED au titre de ses prestations ou ce celles des sociétés auxquelles elle aura délégué tout ou partie de ses attributions. »
Gestion de la redevance
Le paiement des prélèvements et usages de l’Eau est fondé:
•d’une part, sur le principe utilisateur-payeur, suivant lequel les Utilisateurs de l’Eau doivent supporter les frais résultants de l’accomplissement des missions de Service Public de l’Eau et,
•d’autre part, sur le principe de couverture, suivant lequel les Utilisateurs participent aux coûts du Service Public de l’Eau de manière équitable, en fonction de leur utilisation.
Les principaux usages de l’eau
Irrigation : cultures vivrières contre-saison, hivernage, agro-industrielles, de décrue ;
Eau potable : alimentation en eau potable des centres urbains et ruraux ;
Exploitation minière : alimentation en eau extraction minière ;
Écosystèmes protégés : parcs nationaux, zones humides…;
Navigation : passage à l’écluse ;Autres usages: usages domestiques, abreuvement, pêche, aquaculture, pisciculture, agropastoralisme, transport, loisirs, activités socio-culturelles …
Les usagers de l’eau
Catégories d’usagers | Répartition par zone | Total | ||
Haut-bassin (Mali) | Rive droite (Mauritanie) | Rive gauche (Sénégal) | ||
Usagers – Act. agricoles (<100 ha) | Nd. | 1028 | 3913 | 4941 |
GU– Activités agricoles (>=100 ha) | ||||
GU–Agroindustriels | 16 | 16 | ||
GU– Stés d’eau potable | 1 | 1 | 2 | 4 |
GU– Sociétés minières | 4 | 4 | ||
Total | 5 | 1029 | 3931 | 4965 |
Caractéristiques des usagers agricoles
•Les parcelles de moins de 2 ha : 36% du nombre total de parcelles individuelles mais moins de 1% de la superficie totale.
•Les parcelles comprises entre 2 et 100 ha: 62% du nombre total de parcelles et 56% de la superficie totale.
•Les parcelles supérieures à 100 ha :109 soit 2% du nombre total de parcelles, superficie cumulée de 50 754 ha soit 43% de la superficie totale.
Les tarifs de la redevance
•Un niveau de tarification très faible des prélèvements d’eau entre 0,4 et 5 FCFA/m3 selon les usages;
•Des ajustements très marqués entre 2019 et 2020;
•Des projections de recettes moyennes de 3,093 mds FCFA par an, entre 2020 et 2034 soit un tarif moyen de près 1 FCFA/m3 (pour 3 milliards de m3 facturés/an).
Les tarifs appliqués aux usagers agricoles (exploitant moins de 100 ha) sont schématisés comme suit:
•0,4 FCFA/m3 pour la saison d’hivernage;
•0,625 FCFA/m3 pour la saison sèche froide;
•0,75 FCFA/m3 pour la saison sèche chaude.
Le tarif le plus élevé est de 0,75 FCFA/m3.
Cela correspond à 92,5 kg de paddy par hectare, soit pour un un prix au producteur de 162 FCFA (2022) et rendement moyen de :
•4 tonnes/ha: à environ 2 sacs de paddy sur 80 sacs (2,5%);
•6 tonnes/ha: à environ 2 sacs de paddy sur 120 sacs (1,67%);
•8 tonnes/ha: à environ 2 sacs de paddy sur 160 sacs (1,25%).