Créée le 07 janvier 1997, SOGED a pour missions l’exploitation, l’entretien et le renouvellement du barrage de Diama et des ouvrages annexes.
Suivant l’article 13 de la Convention du 05 janvier 1997, SOGED a « le droit exclusif de la vente de l’eau du fleuve Sénégal pour tous les usages autres que la production électrique » et « tire ses ressources à titre principal des produits de la vente de l’eau ».
Le barrage de Diama est situé sur le fleuve Sénégal, près du village de Maka-Diama, à 27 km en amont de Saint-Louis (Sénégal).
La création de la SOGED
Pour assurer l’exploitation et la gestion du barrage et de la ressource en eau du fleuve Sénégal, les Etats ont décidé de créer le SOGED.
Le barrage de Diama
Le barrage de Diama a été construit entre 1982 et 1985. Il a été mis en service en 1986. Les photos et images suivantes rappellent certaines étapes clés.
Historique
Le projet du Barrage de Diama, voit sa première évocation officielle en 1953. Les travaux de construction ont démarré le 12 septembre 1981. Ils ont été achevés en août 1986 et le certificat d’entretien consacrant la réception définitive a été signé le 18 mars 1988. Il a fait partie d’un vaste projet décidé en commun par le Sénégal, la Mauritanie et le Mali.
Vocation
C’est un barrage anti-sel. La mer pénétrait jusqu’à deux cent cinquante kilomètres à l’intérieur des terres, les rendant impropres à la culture. Néanmoins il permet aussi l’irrigation en double culture ainsi que l’amélioration du remplissage du lac de Guiers (Sénégal) et du lac de R’kiz (Mauritanie) et de la dépression de l’Aftout-es-Sahel (Mauritanie). Il régularise aussi le cours d’eau le rendant entièrement navigable.
Caractéristiques
Le barrage de Diama est un barrage mobile. En période de crue, il s’ouvre pour assurer l’écoulement normal du fleuve et en période d’étiage il se ferme pour empêcher la remontée des eaux salines. Une écluse de navigation de 175 m sur 13 permet le passage des bateaux.
Coût
Le coût des travaux s’est élevé à 36 milliards de francs CFA (plus ou moins 55 millions d’euros).
Ce travail analyse les effets du barrage de Diama sur la culture du fleuve. La construction du barrage d’abord a permis le développement de l’agriculture irriguée du village de Maka Diama à Podor sur 200 km, la navigabilité du fleuve et accouplé au barrage de Manantali, à la production d’énergie hydroélectrique. Ce qui constitue une plus-value pour l’économie des pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). La mise place de ces barrages a aussi modifié le milieu hydrobiologique qui s’est traduit par la poussée de plantes aquatiques envahissantes (les roseaux : typha et phragmites, la laitue d’eau : Salvinia molesta et la fougère d’eau : Pistia stratiotes) qui a modifié l’environnement fluvial. Cette situation a impacté à son tour sur les pratiques fluviales en disqualifiant certaines, en modifiant d’autres et en permettant de nouvelles. Par la même occasion on a assisté à la prolifération de maladies hydriques qui, à leur tour, impactent sur la vie socio-économique des usagers fluviaux et des populations riveraines.
issions, notamment celles relatives aux relations avec les institutions parlementaires de la CEDEAO, de l’UEMOA, des autres régions d’Afrique et de l’Union africaine.
Description générale du projet
Le barrage de Diama aura pour fonction d’arrêter pendant la période des basses eaux, la remontée de la langue salée provenant de l’embouchure du fleuve et aussi de protéger les prises d’eau existantes ou prévues à l’amont. Le projet permettra aussi de constituer une retenue d’eau en vue de l’irrigation de 45.000 hectares sur lesquels pourront être cultivés du riz du shorgho, du maïs, des plantes fourragères, de la canne à sucre, du blé, des tomates et diverses autres cultures. De plus, le barrage aura pour conséquence d’améliorer l’alimentation en eau potable et de faciliter les communications entre Saint-louis et Nouakchott par la construction d’une route pour le franchissement du fleuve.